Patrice Hugues

Patrice Hugues

I) Son parcours

Patrice Hugues est né à Courbevoie le 10 avril 1930. Entre 1966 et 1969 il utilise la peinture au pistolet à travers des trames, des canevas, repliés sur la toile. Il réalise ces première peinture au pistolet à travers des trames qui ne sont pas loin de trames de la photogravure.

En 1971 il découvre la thermoimpression des tissus, il réalise donc ces premières oeuvres entièrement en tissu ou en voile le plus souvant thermoimprimé.

En 1983 il publie “Le langage du Tissu”, parcours sensible et historique des possibilités du langage textile. 

Entre 1994 et 1995 il effectu sa première présentation de ses projections sur écran tridimensionnels “virtuels/concrets” à Rouen et Paris.

Puis en 1996 il publi un second livre “Tissu et travail de civilisation”, ce livre parcours ses itinéraires de création artistique personnelle.

II) La construction de ces oeuvres

Le tissu prend une place importante dans ses oeuvres. Le textile est moins objet ou motif que support et vecteur de souvenir, d’émotion, de réflextion, en un mot de communication.

Ce qu’il l’importe de voir, c’est la manière dont le textile recueille l’intimité de l’être. 

Dans toutes ses oeuvres le tissu "parle" . C'est un medium irremplaçable dans toute une série de formes de la communication qui nous touchent de très près . Le tissu permet d'exprimer bien des choses implicites, familières à tous mais indicibles autrement.Il réalise des tissus thermo-imprimés avec des matières simples : voile, jersey, toile. Ils les installent dans l'espace, ils sont mouvants dans l’espace de nos gestes et de notre respiration. 

Le tissu mérite tel geste qui le fera vivre d'une certaine façon, ou tel autre…, alors il le déplace. Pas de carnets de dessins, mais des échantillonnages et de multiples variations, motifs, couleurs, installation, qu’il photographie ou prends en video . Il revient à des thèmes, il fait varier leur présence et leur expression en modifiant la disposition du tissu. Le tissu peut prendre de multiples dispositions, de multiples formes. Que ce soit des rythmes de motifs, des images de personnes, il y a toujours des articulations, des rencontres inattendues.

III) Le support de ces oeuvres

Le plus souvent il n’y a pas de “support”, les ensembles de voiles et tissus suspendus dans l'espace. Ils ont une prise forte sur l'espace, ils créent même, un tiers espace qui est en même temps du domaine des ambiances, des vibrations et présences d’ambiances.

Mais il n'a pas forcément d'intentions préméditées. Il a un tissu imprimé d’une image, il a envie de la faire vivre. Il l'installe sur un support, elle n'est pas dissimulé. Il a souvent ce besoin d'exprimer le rapport, l'articulation entre éléments contraires, le souple du tissu et l’abrupt d’un matériau brut. Souvant il s’agit de rapprocher une tension du tissu et le libre mouvement de ses plis en bien des dispositions. Une coupe de grillage, un portant quelconque peuvent suffire, qu’ils prennent ou non part à l’expression de l’œuvre .